Un drôle de type t’a demandé du travail la semaine dernière. Il avait un manteau troué, des chaussettes sales et la barbe mal rasée. Pas le genre avec qui tu veux t’associer, donc tu lui as simplement dit que ta ligne de métier, c’était l’échange. Que sa sœur eut été une de tes anciennes codétenues n’importait pas vraiment, surtout si la sœur en question était depuis décédée par bêtise. Cela dit, il doit s’imaginer plus vif, puisqu’il est revenu quelques jours plus tard avec une idée. D’après lui, une personne de confiance dans le journalisme est intéressante à rencontrer. Mais toi, tu sais bien ce que ça vaut la confiance, dans ce milieu. 60 ans de prison n’ont pas suffi à soigner cette blessure.
Même si ses mots n’ont pas vraiment de poids, tu acceptes de rencontrer cette personne. Un segment supplémentaire à ton réseau pour aucun coût ne se refuse pas vraiment. Et puis, ce n’est pas comme si tu pouvais tomber dans un piège ; de quoi voudrait-on t’accuser ? De parler à d’autres personnes ? Ce n’est que de la réinsertion, après tout…
Tu te rends donc à l’Alamo Square de bon matin après avoir saisi un café à emporter et un quotidien à un vendeur ambulant. Sur place, tu trouves un banc libre sous la canopée d’un arbre. Le parc est suffisamment vide pour que ta future discussion soit discrète, mais suffisamment fréquenté pour ne pas craindre de te faire attaquer par un rival. La prudence n’est aujourd’hui plus que le fruit de l’expérience.
Tu attends en feuilletant les informations locales et ennuyantes du papier. Ton contact étant dans le journalisme, tu te dis que tu aurais pu proposer un lieu différent, plus grand, pour le challenge, mais c’est trop tard pour se cacher. La journaliste arrive. Tu te lèves et tends une main amicale, mais pas moins dangereuse pour qui la serre.
Même si ses mots n’ont pas vraiment de poids, tu acceptes de rencontrer cette personne. Un segment supplémentaire à ton réseau pour aucun coût ne se refuse pas vraiment. Et puis, ce n’est pas comme si tu pouvais tomber dans un piège ; de quoi voudrait-on t’accuser ? De parler à d’autres personnes ? Ce n’est que de la réinsertion, après tout…
Tu te rends donc à l’Alamo Square de bon matin après avoir saisi un café à emporter et un quotidien à un vendeur ambulant. Sur place, tu trouves un banc libre sous la canopée d’un arbre. Le parc est suffisamment vide pour que ta future discussion soit discrète, mais suffisamment fréquenté pour ne pas craindre de te faire attaquer par un rival. La prudence n’est aujourd’hui plus que le fruit de l’expérience.
Tu attends en feuilletant les informations locales et ennuyantes du papier. Ton contact étant dans le journalisme, tu te dis que tu aurais pu proposer un lieu différent, plus grand, pour le challenge, mais c’est trop tard pour se cacher. La journaliste arrive. Tu te lèves et tends une main amicale, mais pas moins dangereuse pour qui la serre.
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