Adelaide n’avait de cesse de regarder sa montre à son poignet. Non pas que cette dernière existe, puisqu’Addie avait horreur de ce qui pouvait gêner ses bracelets de cuir, ou qu’Addie soit pressée par le temps. Non, elle était loin de toutes ces considérations, étant une femme capable de comprendre que chacun avait ses impératifs. Non, ce qui la dérangeait… c’était le stress qui l’envahissait depuis qu’elle avait mis un talon dans ce restaurant étoilé, depuis qu’elle avait débuté cette soirée en ne sachant pas comment s’habiller devant son miroir. Elle était restée plantée, dans son plus simple apparat, éclatante de mille feux, devant ses plus belles tenues pendant près de quinze minutes. Un record jamais égalé hormis à sa première boom lorsqu’elle avait treize ans… Oui, en quinze ans, elle n’avait jamais mis plus de quinze minutes à choisir un vêtement. Cela lui semblait si limpide, si naturel d’habitude, qu’elle ne savait pas réfléchir à un assortiment.
Finalement, la femme disco n’avait pas eu envie d’éblouir son auditoire, car ce soir, ce n’était pas elle la star, celle qui méritait toute l’attention des projecteurs. Par conséquent, elle avait tronqué les couleurs flashy pour un sobre noir. Une robe trapèze au dos nu, un petit sac à main assorti à quelques bijoux argentés aux poignets et oreilles. Enfin, des talons, un choix suffisamment inattendu pour qu’il puisse être signalé. Si la personne qu’elle attendait ne s’était pas rehaussée, elle devrait à peine atteindre sa hauteur. De quoi pouvoir plonger son regard dans le sien sans effort, d’égal à égal. Avant de venir, Addie s’est rendue au coiffeur, afin de donner un peu de volume et boucler sa chevelure ardente. Un rouge à lèvre carmin vient couronner sa tenue du soir, restant très légère sur le maquillage qu’elle ne supporte pas.
Il s’agissait à n’en plus douter d’un grand jour… De ceux que l’on grave dans la pierre lorsqu’ils sont couronnés de succès ou qui finissent traînés dans la boue lorsque l’échec les corrompt. Pour ne pas oublier ses mots, ou ne pas les bafouiller, la rousse les répétait en boucle dans sa tête, les fredonnant à plusieurs reprises. Puis vint l’ouverture de la porte. Elle la vit là, se glissant dans entrebâillement de celle-ci, resplendissante, imposant son aura. Addie déglutit, il n’était plus temps à l’angoisse ou la peur. Tout naturellement, elle se leva pour la saluer, lui sourire, de ce sourire chaleureux qui feint à cacher toutes les appréhensions. Elle lui tire sa chaise et l’invite à s’y asseoir poliment, peut-être un peu trop. Oui, peut-être qu’elle en fait trop, mais elle souhaite que ce moment soit parfait !
Un serveur les rejoint rapidement, elles ont à peine eu le temps d’échanger des banalités sur leur arrivée. Elles commandent à boire, Addie n’ose pas demander de bouteille de champagne, trop inquiète que cela puisse lui porter préjudice, alors ce sera une bière ambrée. Ils n’en servent pas dans ce genre de restaurants, elle est donc obligée de se rabattre vers un rosé après s’être couverte de honte devant elle. L’attente devient compliquée et dès que le serveur quitte leur table, Addie se sent obligée d’agir. Il est temps de savoir si elle savoura chaque instant de cette soirée ou si le remord la tiraillera tout le long. Sans un mot ou un regard, Ladysco se lève, s’approche de la belle et pose genou à terre. Son regard se redresse enfin vers Pratty et de sa poche, elle sort cette toute petite boîte qu’elle gâchait si vigoureusement dans son sac à main. Les musiciens qu’elle avait prévenu avant l’arrivée de l’héroïne s’avancent en voyant la scène et se mettent à jouer un air plein de charme.
- Pratty, ou devrais-je dire, Dreadnought. Nous nous connaissons un peu depuis de longues années. Nous avons partagé d’agréables bastons ensemble, ainsi que de bonnes courses poursuites. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vu tes poings fendre la mâchoire d’une racaille, ni celui où tu leur as brisé les genoux… J’avais mal pour eux. Nous avons traversé tant de braquages ensemble, tant d’alertes à l’alter… C’est pourquoi, je te le demande avec mon cœur… Veux-tu rejoindre mon agence héroïque ?
Sur ces paroles graves et décidées, elle lui tend la petite boîte dans laquelle resplendit un badge « Hero Partner » aux couleurs de l’agence Sunshine So Bright. Le grand saut fait, Ladysco ne ressentait plus de stress, elle était complètement suspendue aux lèvres de Dreadnought dont la réponse ferait ou non chavirer son cœur.
Finalement, la femme disco n’avait pas eu envie d’éblouir son auditoire, car ce soir, ce n’était pas elle la star, celle qui méritait toute l’attention des projecteurs. Par conséquent, elle avait tronqué les couleurs flashy pour un sobre noir. Une robe trapèze au dos nu, un petit sac à main assorti à quelques bijoux argentés aux poignets et oreilles. Enfin, des talons, un choix suffisamment inattendu pour qu’il puisse être signalé. Si la personne qu’elle attendait ne s’était pas rehaussée, elle devrait à peine atteindre sa hauteur. De quoi pouvoir plonger son regard dans le sien sans effort, d’égal à égal. Avant de venir, Addie s’est rendue au coiffeur, afin de donner un peu de volume et boucler sa chevelure ardente. Un rouge à lèvre carmin vient couronner sa tenue du soir, restant très légère sur le maquillage qu’elle ne supporte pas.
Il s’agissait à n’en plus douter d’un grand jour… De ceux que l’on grave dans la pierre lorsqu’ils sont couronnés de succès ou qui finissent traînés dans la boue lorsque l’échec les corrompt. Pour ne pas oublier ses mots, ou ne pas les bafouiller, la rousse les répétait en boucle dans sa tête, les fredonnant à plusieurs reprises. Puis vint l’ouverture de la porte. Elle la vit là, se glissant dans entrebâillement de celle-ci, resplendissante, imposant son aura. Addie déglutit, il n’était plus temps à l’angoisse ou la peur. Tout naturellement, elle se leva pour la saluer, lui sourire, de ce sourire chaleureux qui feint à cacher toutes les appréhensions. Elle lui tire sa chaise et l’invite à s’y asseoir poliment, peut-être un peu trop. Oui, peut-être qu’elle en fait trop, mais elle souhaite que ce moment soit parfait !
Un serveur les rejoint rapidement, elles ont à peine eu le temps d’échanger des banalités sur leur arrivée. Elles commandent à boire, Addie n’ose pas demander de bouteille de champagne, trop inquiète que cela puisse lui porter préjudice, alors ce sera une bière ambrée. Ils n’en servent pas dans ce genre de restaurants, elle est donc obligée de se rabattre vers un rosé après s’être couverte de honte devant elle. L’attente devient compliquée et dès que le serveur quitte leur table, Addie se sent obligée d’agir. Il est temps de savoir si elle savoura chaque instant de cette soirée ou si le remord la tiraillera tout le long. Sans un mot ou un regard, Ladysco se lève, s’approche de la belle et pose genou à terre. Son regard se redresse enfin vers Pratty et de sa poche, elle sort cette toute petite boîte qu’elle gâchait si vigoureusement dans son sac à main. Les musiciens qu’elle avait prévenu avant l’arrivée de l’héroïne s’avancent en voyant la scène et se mettent à jouer un air plein de charme.
- Pratty, ou devrais-je dire, Dreadnought. Nous nous connaissons un peu depuis de longues années. Nous avons partagé d’agréables bastons ensemble, ainsi que de bonnes courses poursuites. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai vu tes poings fendre la mâchoire d’une racaille, ni celui où tu leur as brisé les genoux… J’avais mal pour eux. Nous avons traversé tant de braquages ensemble, tant d’alertes à l’alter… C’est pourquoi, je te le demande avec mon cœur… Veux-tu rejoindre mon agence héroïque ?
Sur ces paroles graves et décidées, elle lui tend la petite boîte dans laquelle resplendit un badge « Hero Partner » aux couleurs de l’agence Sunshine So Bright. Le grand saut fait, Ladysco ne ressentait plus de stress, elle était complètement suspendue aux lèvres de Dreadnought dont la réponse ferait ou non chavirer son cœur.
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