Va là-bas et fait pas chier, c’est une amie. Voilà les mots qui avait été pestés à l’encontre de l’écossaise alors qu’elle s’était montrée un peu reluctante à l’idée de devoir bouger ses fesses sur un caprice de son ingénieure, Kat. Non pas que Pratty était particulièrement casanière hein, elle parcourait la ville régulièrement à la recherche de gueule à casser vu que c’était son boulot. Mais aujourd’hui était un peu différent.

Après tout, elle était en repos forcée, ses dernières interventions ayant été un peu trop musclées pour les médecins qui s’étaient occupés d’elle. Elle se souvenait particulièrement d’un “Mais comment êtes vous encore en vie ?!” qui lui avait fait roulé les yeux sur la civière où elle se trouvait. Elle avait la peau dure, le cuir solide et la volonté de retourner au combat sitôt qu’elle pourrait boiter.

Cependant, même si elle pestait régulièrement envers son incapacité temporaire à retourner à l’affrontement, de l’autre côté, elle n’était pas foncièrement contre se reposer un peu. Comme tout le monde, elle appréciait ses instants de temps libre et de tranquillité où elle pouvait retourner à quelques unes de ses passions et relire, une nouvelle fois, son roman préféré. Mais avec Kat dans les environs, sérénité laissait place au brouhaha, et l’ordre devenait chaos. Sitôt qu’elle avait vu le message, elle savait que c’était trop tard.

C’était ainsi qu’elle se retrouvait dans un restaurant. Enfin, resto… On parlait plus d’un fast food que d’un cinq étoiles. Elle avait connu des endroits un peu bizarre pour des rendez-vous. Des bars un peu jazz au troquet miteux en passant par les ruelles sombres. Mais un fast food était une première. Cependant, si la personne qu’elle devait rencontrer connaissait Kat, alors tout était possible. Elle se demandait même si la réunion secrète n’aurait pas lieu dans la piscine à balle des gosses. En tout cas, ce serait le genre de bêtise que sa bruyante ingénieure ferait.

Espérant une personne un peu plus normale mais s’attendant tout de même à un représentant du chaos, elle souffla une nouvelle fois avant de rentrer à l’intérieur, dévisageant la salle à la recherche de la personne qui l’attendait. Le seul hic, c’était qu’elle ne savait rien d’elle, pas même son nom ou sa photo. Kat était du genre… Négligente, par moment, oubliant les choses les plus simples. C’était une fantastique alliée pour épaule Dreadnought, mais également un cauchemar quotidien pour Pratty. Enfin, elle n’eut pas à chercher longtemps qu’une femme à la longue queue d’écurreuil vint à lui faire signe, se présentant sous le nom de Scratch.

”Ouais, c’est bien moi.”

Sa voix ne débordait pas de joie. Elle avait sa façade sérieuse tout de même, mais avec une pointe d’agacement dût à la manière dont les événements s’orchestraient jusqu’à maintenant. Son consentement dans toute l’opération était un peu optionnel, anecdotique tout au plus. Mais bon, elle était là, et elle posa ses fesses face à Scratch sur une table un peu trop coloré pour son humeur.

”Pour savoir… C’est toi ou c’est Kat qu’a eu l’idée de c’t’endroit pour se rencontrer ?”

Le doute était permis hein, puis ça l’aiderait à connaître les premières bases sur son interlocutrice, histoire de savoir dans quelle catégorie de dégénéré elle allait devoir la ranger.

“D'ailleurs, tu la connais d’où ? Vous étudiez ensemble ou un truc du genre ?”

Un burger king tout de même… C’était un sacré lieu de rendez-vous quand même. Heureusement pour Pratty qu’elle n’était pas venue en tenue héroïque, auquel cas elle aurait eu le droit à un paquet de question, de demandes et peut-être même quelques menaces. Si la réaction de la population aux héros était globablement positive, Dreadnought était peut-être la parfaite exception, celle dont l’histoire pourrait, un jour, faire peur aux enfants. Mais elle n’en était pas encore là, fort heureusement.

Cependant, son interlocutrice avançait que le Burger King n’était qu’un lieu de rendez-vous. Un endroit qui apparaitrait sur toutes les cartes et autres GPS sans problème, ce qui valut un sourcil haussé de l’écossaise. Vraiment ? Elle s’était renseignée sur les petites adresses du coin avant de se pointer ? Voilà un détail qui avait son intérêt… Après tout, le fast food avait ses défauts, et elle n’aurait ni la patience ni l’envie de les confronter.

“Pas besoin de balancer le tapis rouge avec moi hein. Si t’as une bonne adresse, je prends. Juste, pas de gamin.”

Une précision hein. Elle n’avait guère envie de prendre les éléments perturbateur et les balancer dans la benne à verre la plus proche histoire d’avoir la paix le temps de son repas. C’était là sa principale condition, ce qui, en un sens, rayait déjà celui où elles se trouvait de la liste. Mais elle en aurait peut-être une à gérer, en fonction du caractère de Scratch, qui passa aux explications concernant ses liens avec Kat, ce à quoi résuma en quelques mots l’héroïne en civile :

”Ok, t’es une geek comme elle en gros.”

Donc d’un autre monde. Celui des ordinateurs, celui des machines, des logiciels, de la programmation et de toutes ces choses. Elle en avait quelques bases hein, mais elle n’avait guère l’esprit nécessaire pour passer des heures et des heures à modifier un programme juste pour qu’il arrête d’avoir une foutue fuite de mémoire. Sa méthode était généralement plus directe : si ça ne fonctionne pas, elle tapait dessus jusqu’à ce que le problème soit réparé.

Si elle laissa passer un léger soupir, se demandant face à quelle planète elle allait devoir tenter de communiquer, elle eut tout de même un léger sourire, légèrement amusé. Se plaignait-elle de son sort ? Pas vraiment, les raisons étaient toutes autres.

”Bon, évite les termes trop techniques avec moi et ça devrait aller. J’imagine que Kat t’as déjà raconté pas mal de truc à mon sujet si tu voulais m’rencontrer. Enfin, si t’as une adresse sympa, j’te suis. J’pourrais commencer à répondre à tes questions en route.”

Cette Scratch avait du cran. Pas parce qu’elle affrontait les criminels, sautait les yeux fermés devant un camion en attendant le dernier moment pour partir ou dieu savait quelle autre épreuve de courage elle pourrait faire, mais pour la simple raison qu’elle mentionnait les fesses de Pratty. Et rares étaient ceux qui avaient fait une remarque et qui, après l’avoir dite, pouvaient encore parler. Au moins n’était-elle pas en train de la reluquer sous tous les angles, même si l’écossaise leva un sourcil en entendant ça. Au moins elle notait que les familiarités étaient de mises quand bien même elles ne se connaissaient guère.

Du coup, les deux quittèrent le temple de la junk food avant de commencer à prendre les petites rues qui emmelaient le centre de San Francisco. Probable qu’il y aurait un peu de côte également, certaines rues ayant tendance à entrainer les mollets. Et mine de rien, quand bien même l’héroïne était sportive, trainer sa lourde carcasse à travers les montées et les descentes n’était pas si aisé.

Toutefois, Scratch rectifia quelques points. Selon elle, elle n’était pas qu’une simple geek qui passait sa journée derrière les écrans. Et en effet, son profil était un peu plus atypique, à créer pas mal d’objets bien pratiques et à équiper les véhicules emblématiques des héros. Néanmoins la partie la plus surprenante était qu’elle aussi faisait du terrain à l’occasion, bien que moins récemment selon ses propres dires ?”

“Vraiment ? Tu cognes du vilain toi ?”

Elle afficha un petit sourire en coin, osant mettre en doute ce que balançait un peu comme ça son interlocutrice. Si elle n’avait aucune preuve de ce que l’autre avançait, elle n’en avait cependant guère qui faisait l’inverse, même si l’atelier et la rue était deux environnements bien différents. Toutefois, à bien la regarder, il fallait admettre qu’elle était plutôt musclée, notamment au niveau de son ventre qui laissait suggérer que les calories des burgers qu’elle mangeait étaient rapidement dépensées.

“Enfin, j’dis ça mais tu te tiens en forme. Admettons.”

Restait qu’elle ne devait pas être la force de frappe principale, celle qui enfonçait la porte du repaire des vilains l’arme au poing avant de gueuler bien fort que la mère du boss pouvait aller- enfin, vous voyez l’idée. Toutefois, l’habit ne faisait pas forcément le moine, et les gamins de la J.U. étaient souvent des petites brindilles que l’expérience et l’entrainement allait renforcé.

Sur un autre sujet, Scratch admit qu’elle ne savait au final que peu sur Pratty. L’essentiel et le plus important certes, mais pas les moindres détails comme elle pouvait présumer. Elle était curieuse de son utilisation des implants ? Il y avait un fond de curiosité technique derrière, mais son ressenti ? Elle ne pouvait pas être complètement objective sur le sujet vu son histoire, mais s’il fallait en donner un…

“Je vois. J’imagine qu’elle a pas voulu trop en dire…”

Enfin, ce serait une question qu’elle poserait un autre jour. Les deux arrivèrent à la petite adresse de la femme écureuil, un endroit un peu plus en retrait qui, pour le moment, avait son lot de bureaucrates et d’autres cadres qui en profitaient pour casser la croute. Au moins l’exigence concernant les enfants était tenue, maintenant il faudrait voir quant à la qualité de la nourriture. Mais l’accueil était présent, le cadre agréable et bien que sa chaise montra un petit signe de faiblesse lorsque Pratty s’installa, l’ensemble était pour le moment pas trop mal.

”J’vais voir ça, on va le mettre à l’épreuve.”

Toutefois, elle avait notée quelques mots dans la conversation entre le serveur de Scratch. Des mots de français… Voilà qui n’était pas sans l’envoyer des années en arrière, à l’époque où elle était encore au lycée.

”Tu sais parler français toi ?”

***

Il semblait que les deux avaient quelques points en commun. Deux étrangères, deux héroïnes, deux paumées qui s’étaient retrouvées par un coup du sort à San Francisco et en uniforme. En tout cas, Pratty ne connaissait pas de nom ou de rumeurs sa collègue, même s’il fallait admettre qu’en effet, elle était plutôt remarquable physiquement. Non pas que sa taille était aussi grande que l’écossaise, mais il n’y avait pas que ça qui comptait.

”Vraiment ? Ce sont tes profs qui t’ont poussés à t’engager ? Ils devaient être plus intéressants que les miens alors.”

Elle affiche un léger sourire en coin, un peu amusée. Elle n’était pas non plus à plaindre, mais elle avait été une ado avec des rêves pleins les yeux. Forcément que de savoir la contre reciproque carrée du théorème de mes couilles, elle s’en fichait pas mal. Cependant, elle savait qu’elle n’aurait guère fait une école d’ingénieure si le choix lui avait été posé. C’était déjà presque un miracle qu’elle soit parvenue au terme de sa formation à la J.U. Cependant, vint ensuite l’avalanche de question, et à peine voulait-elle commencer à répondre que la suivante s’enchainait. Un véritable raz-de-marée de points d’interrogations, ce qui la fit un peu rire au même moment qu’elle levait les yeux au plafond, avant de reprendre, une fois la vague apaisée :

“T’inquiètes, il en faut plus pour me foutre mal à l’aise. Et j’préfère qu’on cause face à face autour d’un verre que moi sur la table d’opération et toi en train d’me changer les implants.”

Et si elle disait ça, c’était par expérience. Certains étaient un peu trop à l’aise lors des opérations, et vu que la patiente qu’elle était n’avait guère besoin d’une anesthésie générale avant de passer au bistouris, ils sentaient comme le besoin de meubler. Mais bon, il allait falloir qu’elle reprenne les quelques points, à commencer par son histoire.

“Alors… Bon, j’pense que j’vais commencer par le début hein. Du coup… Lorsque j’étais au lycée, ça remonte un peu maintenant, ma classe et moi on est parti faire un voyage scolaire en France. Jusque là, rien d’bien extraordinaire hein. Sauf que sur la route, le bus dans lequel on se trouvait a été la cible d’un attentat. Y’a quelqu’un qu’a fait exploser un pont juste au dessus de nos têtes. Et ce fut un carnage.”

Elle n’irait pas non plus détailler les flammes, les cris qui, par moment, hantaient certains de ses cauchemars. Elle n’avait guère le temps ni le luxe de développer un syndrome du survivant. Elle avait agit par réflexe, sauvé les qu’elle pouvait tout en subissant de plein fouet les conséquences.

“Si j’te cause aujourd’hui, c’est que j’m’en suis sortie. Mais pas intacte. Y’a une pierre qu’a brisé mon dos. Résultat : Je pouvais plus rien bouger en dessous de ma nuque. Et j’me suis retrouvée dans un lit d’hôpital à maudire c’monde de merde qui m’avait transformé en un instant en un légume. Mais c’est là qu’j’ai découvert mon alter, d’pouvoir contrôler tout ce qui m’est implanté, et ça en a intéressé certains.”

Elle affiche un léger sourire sarcastique. Évidemment que sans son alter, elle n’aurait eu aucun intérêt pour ces requins de l’innovation. Mais était-elle à plaindre, sachant qu’elle avait profitée du système pour s’en sortir ?

”Y’a des types qui se sont pointés, intéressés par ce que pouvait apporter mon alter. En échange d’implanter mon corps de partout pour que j’puisse le bouger et sentir de nouveau, j’aidais en testant différents modèles. J’étais la cobaye parfaite : Adaptable, disponible et surtout suffisamment désespérée pour accepter d’me faire opérer chaque semaine. Mais j’pouvais pas refuser la possibilité de tenir sur mes deux guibolles, donc… J’suis venue ici, en Californie.”

Peut-être dépassait-elle le cadre de la question, mais bon, une fois lancée, autant conclure sa triste histoire.

“J’ai fait ça pendant quelques années, avant d’rencontrer Kat. Et j’ai sentit qu’ses implants étaient différents, qu’y’avait un potentiel. On a discuté, sympathisé puis… Bah avec son matos, on a tenté le coup d’faire de moi une héroïne. Et la suite… Bah, ça s’devine.”

Maintenant, des questions peut-être un peu plus technique. Et ça… Il y avait quelques unes. Il s’agissait de fournir un rapport comme elle faisait à l’époque, et ça, elle avait un peu perdue la main.

”Pour le reste… Ouais, j’sens toujours mes implants. En même temps, autrement, j’sentirais rien. J’peux les contrôler facilement, c’est genre… Inné. J’me branche à un truc, et j’ai juste à penser quoi faire avec pour que l’implant s’adapte, mais ça, c’est mon alter qui fait ça. Et j’peux faire ça avec des trucs qui sont pas fait pour, à partir du moment où ils sont connectés à mon corps.”

Elle réfléchit quelques instants, prenant un peu d’eau histoire de souffler quelques instatns, avant de poursuivre ses explications.

”Pour la gêne, ça, ça dépend de l’implant. Y’en a qu’étaient bien pénibles, du genre qui se frottaient en fonction des mouvements, qu’étaient pas bien adaptés… C’est le genre de truc qui, en simulation fonctionne bien, mais sur le terrain c’est l’enfer. Y’en a assez peu qui sont suffisamment bon pour m’faire oublier que j’suis trafiquée de partout. Mais avec des bons… J’prenais quand même du plaisir à les foutre à l’épreuve, même s’ils finissaient la plupart du temps cassés. Mais un des pire que j’ai eu, les fixations on pas tenu, et j’avais l’implant qu’avait du jeu. Et c’est pas agréable quand ton épaule se déboite et se reboîte tout seul chaque minute.”

Un sale mauvais souvenir ça. Bien moche.

”Ça répond à tes questions, ou j’en ai zappé quelques-unes ?”

Et voilà, une nouvelle fois venait-elle de raconter sa vie, une nouvelle fois venait-elle de conter ce qui c’était passé ce jour là… Au final, elle avait arrêté il y a longtemps de compter le nombre de fois où elle avait du relater les événements de ce funeste voyage, de ses actes, seconde par seconde, du carnage qui avait bouleversé sa vie. Et elle mentirait si elle balançait que tout cela n’avait plus d’importance maintenant. Chaque fois était un rappel vaguement morbide à ceux qui n’avaient pas eu la chance de s’en tirer.

Maintenant, la réaction de Scratch vint à lui faire lever un sourcil. Le pire, c’était qu’elle semblait vraiment mal vivre sa précédente blague maintenant qu’elle connaissait les dessous de l’affaire. C’était pas par choix que l’écossaisse s’était fait implantée de partout. Enfin, si, mais entre survivre dans une chambre d’hôpital en attendant qu’un jour, la liste de ses médicaments rentre sur une copie double, et vivre en étant trafiquée de partout, la demoiselle avait fait son choix.

“C’est bon, t’met pas mal pour mes histoires hein.”

Mais à voir ses oreilles baisser et sa mine beaucoup plus renfermée, c’était pas gagnée. Heureusement, le serveur vint à apporter une distraction bienvenue, sur laquelle les deux rebondirent. Pour Pratty, il s’agirait d’un burger, gros format, avec quelques bonus avec. Quitte à se faire plaisir, autant y aller de bon coeur. De toute façon, avec son train de vie, elle pouvait se permettre ce genre de “folie”, tant que son porte feuille suivait derrière, mais elle n’avait guère à se plaindre non plus à ce sujet là.

Toutefois, Scratch proposait de l’aider, pour n’importe quelle broutille. Si l’européenne admettait sans peine que d’autres avaient subit les afres de la vie de plein fouet, il restait que de recevoir un coup de main de temps en temps pouvait être pratique. Toutefois, elle devait préciser quelque chose directement.

“M’prends pas en pitié à cause de c’que j’ai vécu hein. J’ai vraiment horreur de ça.”

Ses sourcils s’étaient froncés, avant qu’elle ne ferme les yeux un court instant, pour souffler, évacuant un agacement aussi prompt à apparaître qu’à repartir.

“C’était probablement pas ton intention hein, mais je déteste ça. Au fond, j’ai pas à m’plaindre. J’ai vécu pas mal de trucs cools en venant aux états-unis. Des moins bons, évidemment, mais j’suis pas à plaindre. Surtout car j’peux marcher.”

Elle affiche un léger sourire en coin, avant de passer ses épaules un peu plus en arrière, s’affalant à moitié sur sa chaise.

“C’est un peu drôle quand même. Y’a des gamins qui rêve d’être des héros toute leur vie, mais qu’on pas l’alter ou les moyens de l’devenir. Et moi j’en deviens une par un concours de circonstances… Enfin pas que, mais l’idée me serait jamais venu en tête autrement.”

Un sourire plus apaisé se prit alors :

“Si rien de tout ça était arrivé… J’serais sûrement en train de piloter un avion de ligne de la Lufthansa ou de Air British, avec peut-être une option pour Singapore Airlines ou Emirates… J’m’étais prise à calculer le nombre d’heure que j’aurais eu à c’moment là y’a quelques mois, mais bon, là j’dois me coltiner les sonneries incessantes des portiques et m’prendre la fouille intégrale à chaque passage. C’est pas l’même monde.”