À la poursuite du vilain voleur
bondissant !
Avec Luz Sierra & Adelaide Vega
C’était une situation pour le moins inconfortable pour Luz, qui lui rappelait de mauvais souvenirs de ses frasques de jeunesse au Mexique. Attablée à une élégante table circulaire noire sur la terrasse d’un joli café, elle soutenait le regard inquisiteur d’un policier qui prenait ponctuellement des notes sur un carnet, posé sur cette même table. C’était une sorte d’interrogatoire qui avait au moins le mérite de se faire dans un environnement plaisant. On était loin de l’ambiance fantasmé d’un sombre bureau avec pour seule source d’éclairage une lampe vacillante. Cela ne rendait pas la situation moins désagréable pour l’aspirante héroïne, elle sentait clairement du jugement dans les yeux gris clair de ce jeune policier, croyant déceler une forme de condescendance alors qu’il ne devait pas être beaucoup plus vieux qu’elle. Il ne semblait pas remarquer cette défiance, ou l’ignorait sciemment alors qu’il commençait à aborder le sujet problématique.
- Sinon. Vous n’avez pas de permis, pour utiliser votre Alter. Vous pouvez m’expliquer pourquoi vous en avez fait usage ?
La jeune femme croisa les bras, détournant un instant son regard hostile du policier pour zieuter les nombreux commerces qui bordaient la rue où ils étaient installés. De nombreux habitants aux airs aisés circulaient, certains n’étaient peut-être pas du coin à en croire leur allure excentrique. Ils scrutaient parfois dans la direction de la mexicaine, échangeant quelques messes basses, commentant probablement la présence modeste mais notable des quelques représentants des forces de l’ordre aux alentours du café.
- J’ai tenté de poursuivre un voleur. Mais ça ne s’est pas passé comme je le voulais.
Finit par répondre Luz en mâchant ses mots, comme si avouer cela lui coûtait. Son interlocuteur acquiesça, rehaussant machinalement la casquette de son uniforme en parcourant ses notes.
- Des témoins affirment effectivement vous avoir vu courir après un individu. Qu’est-ce qui vous a fait pensé que c’était un voleur ?
La jeune femme reporta son regard sur lui, arquant un sourcil agacé.
- Je l’ai vu. Voler quelque chose. Un bracelet ou une montre je crois. Il l’a… comme fait disparaître, au niveau de son ventre. Il devait avoir un sorte de toute petite besace.
Il plissa les yeux, en tapotant du crayon le papier de son carnet de notes, comme pour ponctuer sa prochaine phrase.
- Quoi qu'il en soit, vous auriez dû prévenir les autorités compétentes ! Vous avez causé la panique et maintenant le voleur est en fuite et sait qu’il est repéré. Votre statut d’étudiante héroïque ne vous donne pas de passe-droit. Vous devez apprendre à tempérer vos élans et laisser faire les professionnels.
Luz serra les poings, détestant combien elle était présentée comme en tort juste parce qu’elle n’avait pas réussi à arrêter ce criminel. Elle ne cessait de se en tête la scène, tandis qu'elle était sur les talons du voleur et que ce dernier a bifurqué dans une rue moins fréquentée pour ensuite s’élancer par un bond prodigieux dans des cages d’escaliers en hauteur, lui permettant d’accéder aux toits des bâtiments. Faute de capacités athlétiques aussi étonnante, Luz avait tenté de créer un nuage sous ses pieds pour ensuite l’élever, comme une sorte d’ascenseur improvisé. Malheureusement, elle avait surestimé ses capacités… ou sous-estimé son poids. Le nuage avait peiné à décoller du sol, la faisant monter tout doucement avant que des policiers n’émergent soudainement dans la rue, arme au poing, pour la découvrir ainsi, en train de monter dans les airs avec une lenteur aussi paisible que risible risible. Une scène quelque peu comique avec échange de regard incrédule qui se fit entre les policiers zélés et la graine de héros trop impulsive.
Au final, Luz avait été incitée à redescendre de son nuage. Son cas a été vite blanchie car selon les témoignages récoltés, il était invraisemblable que la mexicaine soit responsable des larcins. Elle était toutefois dans un statut ambigu de "témoin responsables de fautes mineurs", compte tenu de son usage illégal d’Alter. Les policiers étaient toutefois davantage intéressés par l’idée de mettre la main sur leur fugitif, un récidiviste notoire, que de faire la morale à une adulte tête brûlée. Le policier en charge de poser des questions à Luz finit par être interpelé par un de ses collègues, l’invitant à venir discuter plus loin. Il s’éleva alors de sa chaise, adressant quelques derniers mots à la jeune mexicaine.
- Bon, votre Alter n’ayant pas contribué à la panique ni causé de dommage, vous ne recevrez qu’un avertissement pour cette fois, mademoiselle Sierra. Nous allons toutefois vous demander de rester encore un peu sur place le temps que la situation soit totalement clarifiée. Nous comptons sur votre coopération.
Luz se contenta d’un hochement de tête raide en guise de réponse alors que l’homme se détournait d’elle pour rejoindre ses collègues à quelques pas de là. La mexicaine laissa sa tête basculer en arrière, contemplant le ciel azur en laissant échapper un mini-nuage blanc du bout des lèvres par un profond soupir désabusé.
* Dire que je voulais juste profiter de la journée pour visiter un peu la ville… *
Elle resta ainsi quelques instants avant ramener sa tête en avant. C'est alors qu'elle remarqua que le policier avait oublié son carnet sur la table. La jeune femme le considéra d’un œil curieux demandant bien qu’est-ce que ce type avait bien plus écrire sur son compte. Une part malicieuse de sa personne l’incitait à y jeter un œil en toute discrétion. Luz ne cédait pas à cette tentation mais son intérêt pour ces papiers était palpable, vu combien elle ne les quittait pas des yeux. Chose que remarquerait inévitablement la personne qui n'allait pas tarder à la rejoindre...
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