J'me vantais d'un truc. Un truc très con mais bon, j'étais grave contente. J'connaissais beaucoup de lieux. Quand j'volais ou harcelais, j'avais des petites planques ou des petits trous par ci par là que j'utilisais pour me barrer ou me planquer. D'où, d'ailleurs, j'étais traitée de rate par beaucoup. Ah ah, quelle bande de connards profonds.

Je connaissais pas tout, genre, un entrepôt désaffecté, une fois c'était un repaire de drogués, l'autre fois, une fête pour faire une rave party, une autre fois, une réunion de vieux potes, et j'en passais.

Haussement d'épaules, j'm'en foutais concrètement. Je regardais des fois, ça m'amusait. On me voyait pas et j'écoutais. Rien d'alléchant, cependant, c'était bien.

Sauf que ce même lieu, qui était censé être vide puisque les propriétaires auto-proclamés, cette fois-ci, de nouveaux connards y étaient. Je frôlais les murs ombreux pour les observer. Ils n'avaient pas la tête des gens qui squattaient juste un soir.

« Qu'est-ce qu'ils branlent... ? »

« Bon les gars, tout le monde a compris pour le plan de demain ? On se repose. Chacun, on fait le guet. »

Pour quoi faire ? J'm'en foutais, j'voulais juste les voler. Qui disait qu'ils préparaient un plan, cela voulait dire qu'ils avaient des trucs à voler. Je m'infiltrai davantage et regardai certains objets que je pouvais prendre. Un truc intéressant ou autre...

Ils avaient planté des tentes, des matelas, des... j'savais pas mais ça ressemblait un peu aux clichés des campements, des trucs ici et là. Donc c'était le genre d'endroit où vous deviniez les endroits remplis de bons trucs quoi. Je m'approchai pour récupérer une bague brillante dans un sourire satisfait.

« T'es qui, toi ? »

Je me tournai lentement pour voir celui qui devait être le guet, prêt à me sauter dessus au moindre faux pas ou mauvaise parole.

« Euh... »

J'étais dans la merde.

“Pourquoi t'as rien sur toi? C’est une arnaque c’est ça? “

L'individu s’adresse à la fille chauve souris d’un air menaçant, s’approchant avac une attitude agressive.

“ça me plais pas… Boss ça me plais pas, j’suis sur que c’est une flic !”

D’une main, il attrape la femme, et avec une force impressionnante, la cole contre le mur…

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Camille regarde autour d’elle, visiblement vexée. Tous les bâtiments se ressemblent dans ce coin de la ville.
Fut un temps où l'architecture n’avait aucun secret pour elle, mais tout lui était sorti de la tête, hormis les bases nécessaires pour son travail.
Heureusement, la puce dans son crâne à l'œuvre, elle n’est pas vraiment perdue. La route est soigneusement imprimée dans son crâne, et chaque fois qu’elle se demande quelle rue prendre, un picotement désagréable vient lui rappeler l’image de la carte.
La système n’est pas encore parfait, mais suffisant.

La jeune femme entre dans le batiment, un vieux complexe laisser a l’abandons. Un frisson lui parcourt l’échine, mais elle fait mine de ne pas y prêter attention.

“Camille.”
La voix de DAV, monotone, toujours affublée de cet accent british, résonne dans le grand hall.

“Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée.”

“Mais si mais si, t’en fait pas ! ces types avaient l’air sympas ! et puis le prix qu’ils nous ont proposé ça se refuse pas !”

“Hypothèse : S’ils t’on amener dans un endroit si éloigné et miteux, c’est parce qu’ils n’avaient pas les moyen d’avoir une vraie planque.”

Camille reprend, sur un ton détendu.

“Ou alors ils sont juste stressés parce qu'ils ne me connaissent pas ! ça va bien s’passer ! Ah ! attend j’entend des voix !”

Encombrée par la lourde caisse qu’elle a dans la main, elle pousse la porte du pied.

“Salut saluuut~ Livraison !”

Commence-t-elle, avant de regarder le nombre de personnes dans la pièce. Ses yeux s’arrêtent sur la jeune fille prise contre le mur, et le regard de Camille se durçis quelque peu.

“J'interromp un truc? Qu’est ce que vous foutez?”

Rapidement, les hors la lois comprennent la situation. Le chef s’approche de quelques pas.

“On a trouvé une gamine qui fouinait. Elle est avec toi? T’essayerais pas de nous la mettre? T'étais censée être seule.”

Camille recule d’un pas. Ces types ne sont pas stables.

“... Bouge pas d’la, vous n'avez pas encore votre matos. Posez la fille.”

Elle tourne son regard vers la demoiselle. Que viendrait faire une jeune fille de cet age ici? Surtout avec cette petite bouille? Est ce qu’elle est louche? Elle devrait partir non?

“.Euh… Ouais. Elle est avec moi. C’est mon assistante. Pas vrais euh.. Cordiane.”
*Merde ! quel nom de con !”
se risque Camille, sur un ton hésitant.