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Jericho HernandezVilain
Dim 27 Aoû 2023 - 12:28

LUZ DE LUNA
ft. LUZ

"Hadès ! Les gars de Devon sont revenus, il faut que tu nous aides !"

Le jeune garçon qui s'agite le souffle court, c'est Nathan. Un enfant des rues que Jericho côtoie depuis son arrivée à San Francisco. En fait, Nathan doit être le premier délinquant à qui le latino aura tendu la main. Aussi loin que ses souvenirs puissent remonter, Nathan avait déjà le don de se retrouver dans des bourbiers sans noms il y a cinq ans quand ils se sont rencontrés. C'est un sale gosse comme on en fait plus mais dans le fond, il n'était pas bien différent de Jericho. Lui aussi voulait seulement s'en sortir, quoi qu'il en coûte. Il vole et se bagarre beaucoup, mais depuis qu'il connaît Hadès, il essaie de faire un peu mieux, ayant pris exemple sur ce vilain qui n'hésitait pas à voler à son secours comme si c'était un vrai héros pro. A force, il finissait par en oublier la différence. Bref, il y a quelques semaines de cela, un nouveau gang voulait se faire sa place et avait choisi un terrain déjà conquis, sous la protection de la Noche Muerte. Il les avait déjà chassé une fois mais à priori, le message n'est pas passé, il allait falloir remettre les points sur les i.

Le gang de ce Devon n'était même pas particulièrement dangereux. Des voyous tout ce qu'il y a de plus normal, sans grande ambition sinon de s'en mettre plein les poches aux dépends des autres. Un comportement que Jericho ne pouvait supporter. Comment est-ce qu'ils veulent faire avancer les chose si ils chient là où ils mangent ? Ils ne devraient pas soutenir les autres habitants du bas-monde au lieu de les persécuter ? Ces gens sont la raison pour laquelle les héros croient dur comme fer qu'ils sont nécessaires, selon Jericho. Malgré l'énervement, il restait glacial. Sans dire un mot ni poser de question, il s'est élancé en direction du quartier où traînent Nathan et sa bande. Il n'a même pas attendu l'adolescent refusant d'être ralenti par quiconque. Il est arrivé sur les lieux et a trouvé un carnage encore fumant. Les gars de Devon n'ont pas rigolé. Leur seule erreur aura été de ne pas avoir fait ça vite. Night Mane prenait la forme d'un énorme poing qui fracassait une vitre pour entrer. D'autres mains d'ombre ont simultanément servi à se protéger des balles tirées vers lui et à attraper les ennemis, c'en était presque trop facile. Mais il ne s'est pas contenté de protéger ses camarades, il en a fait un exemple public. Les cinq hommes bien amochés ont été exposés dans la rue. Deux d'entre eux étaient suspendus la tête en bas à des lampadaires, les jambes douloureusement coincées à leur sommet en l'absence de corde pour les attacher. Un homme gisait face contre terre près de son bras gauche, détaché de son corps. Jericho ne sait pas à qui appartient la voiture qui était garée là, mais elle servira pas de si tôt puisqu'il y a encastré les deux derniers. Ils n'étaient pas morts, seulement inconscients. Cela dit, ils pourraient mourir de leurs blessures si on ne leur prodiguait pas de soins assez rapidement. Jericho était occupé à laisser sa signature. La main gorgée de sang, il s'en servait comme d'une encre rouge pour dessiner LA NOCHE MUERTE sur un mur, signant son chef-d'oeuvre et prévenant Devon de mieux considérer ses prochaines actions.

A une heure pareille, il y avait encore quelques passants dehors. Mais personne n'a osé s'interposer et arrêter le vilain bien calme. On lui lançait des regards apeurés, on évitait à tout prix d'être remarqué. Il y avait une poignée d'audacieux qui avaient sorti leurs téléphones pour filmer mais à une bonne distance de sécurité, depuis leurs véhicules. Jericho n'avait aucun intérêt pour eux. Il ne leur adressait même pas le regard. Personne n'allait oser lui dire quoi que ce soit pensait-il. Il était presque libre de faire comme bon lui semble. Ceci souligne son sentiment envers les héros. Où sont-ils pour rassurer ces personnes qui s'en sont remis à eux ? Les visages inquiets, les coeurs qui battent d'affolement... Ils avaient tous placé leurs espoirs dans l'héroïsme moderne et pourtant voilà ce que San Francisco tolère encore aujourd'hui. Voilà qu'arrive Nathan. Il a pris le temps de vérifier qui était encore en vie chez lui, et remercia Hernandez de son aide. Ayant donné le dernier coup de pinceau, le vilain s'est redressé et a hurlé comme au marché :

"Où sont vos héros, hein ?! La vraie justice n'est pas sous les projecteurs... elle est tapie dans l'ombre !!"

Des civils se tenaient là, s'arrêtaient pour être témoin de ce spectacle horrifique. Les blessés autour de lui, le sang sur les murs et au sol donnaient à Jericho l'air d'un annonciateur du chaos. Ses cheveux d'ombre flottaient derrière lui comme une cape sinistre, on aurait dit voir un héros n'ayant pas suivi les cours sur la bonne image publique. Hadès veut que la population soit au courant et qu'elle ouvre les yeux, les diplômés de la Justice University ne sont pas là pour une quelconque Justice ! Si l'imagerie du Soleil projetant ses rayons pour chasser l'obscurité était utilisée autrefois pour symboliser le Salut de l'humanité, dans l'esprit poétique de Jericho, c'était les rayons de la Lune qu'il préférait se représenter, intimement liée aux ombres qui rendent la Nuit sereine et sûre.

Résumé:

@"The Other"
(c) Nîniel
Jericho Hernandez
Profil du joueur
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Date d'inscription : 02/08/2023
Luz SierraHéroïque - 1ère année
Lun 28 Aoû 2023 - 20:13
Luz Sierra a écrit:

Luz de Luna


Avec Luz Sierra & Jericho Hernandez





Il était tard. Assez pour que l’obscurité soit dominante à San Francisco, devant se parer de néons et autres lueurs plus ou moins flashy pour soutenir la vie nocturne de ses habitants. C’était l’heure des marginaux, des esprits libres comme des paumés, de ceux qui cherchent des réponses à la lueur blafarde de la Lune, peinant à s’imposer par delà les immeubles. Luz étaient de ceux-là, à remonter un quartier douteux, traînant des pieds sur le trottoir, se laissant porter par une musique latino projetée à ses oreilles depuis son téléphone par des écouteurs. C’était encore une tentative pour trouver du boulot qui n’avait pas porté ses fruits. Elle s’était dit que faire quelques heures de temps en temps le soir dans un bar aurait été approprié pour ne pas trop empiéter sur ses cours à la Justice University. Mais ses premiers échanges avec le taulier de l’établissement qu’elle avait visité ne s’étaient pas vraiment bien passés. Avoir l’impression d’être considéré comme un petit chien servile, voire comme d’un élément usable dispensable, au sens propre comme au figuré, avait vite mis fin à toute chance de collaboration entre l’étudiante et ce sale type. Si Luz estimait qu’il s’en tirait bien avec une simple baffe après une tentative de rapprochement beaucoup trop audacieuse, elle se sentait un peu mal à l’idée que quelqu’un d’autre viendrait à sa place. Et... qu’à un moment ou un autre, faute d’alternative, quelqu’un allait se retrouver enfermée à cette place détestable et dégradante, sous l’emprise de cette ordure. Malheureusement, faute de preuve et de témoignage, cela risquait de demeurer ainsi un moment. La mauvaise herbe est toujours difficile à faire crever, quand on veut y mettre les formes.

Sa balade songeuse pour retourner à la pension de la J.U finit par être perturbée. La musique familière qu’elle écoutait, non pas sans un brin de nostalgie, finit par être supplantée par des éclats de voix qui semblaient provenir d’une allée voisine. La curiosité gagna la mexicaine qui décida de faire un détour pour y jeter un œil. Elle cherchait souvent à se donner des excuses pour explorer davantage San Francisco. Après tout, il était probable que toute connaissance des lieux lui soit utile un jour, quand elle en serait en service. Cependant… elle regretta vite son choix.

C’était pas beau à voir, c’était comme si on avait voulu repeindre la voie publique de rouge, un rouge rutilant sous la lueur tamisée de lampadaires éparses. Une odeur ferreuse se mêlait à des miasmes d’hydrocarbures et surtout, une perturbante sensation de malaise, induite par un effroi communicatif des gens alentour. Certains figés sur place, d’autres s’éloignant sciemment ou au contraire, profitant du spectacle avec une fascination dérangeante. Et au coeur de cette scène macabre, un homme. Un type aux cheveux irréellement légers, presque dansant, comme des rubans qui tournoyaient en l’air en absorbant la lumière environnante.

- Où sont vos héros, hein ?! La vraie justice n'est pas sous les projecteurs... elle est tapie dans l'ombre !!

Luz le dévisagea, interdite, détachant ses écouteurs pour les ranger confusément dans sa poche. Ce genre de discours, elle l’avait déjà entendu au Mexique. Nombreux étaient ceux qui s’improvisaient révolutionnaires, avec plus ou moins de légitimité et de réussite. Mais elle avait rarement vu ces propos soulignés de façon aussi démonstrative, à l’encre de sang. Elle fixa avec dégoût la signature sinistre du mur.

- Noche muerte, huh ? Un compatriote ?

Marmonna t-elle en se mettant à souffler, formant un petit nuage noir entre ses mains qui semblait lui tourbillonner sur place. Comme s’il cherchait à se résorber sur lui-même, avant qu’il ne disparaisse d'un coup dans un éclat de lumière fugace et un son violent qu’on aurait pu apparenter à un mini-coup de tonnerre. Attirant quelques regards, l’étudiante pris une bonne inspiration pour s’adresser à la foule.

- Basta ! Ne vous inquiétez pas. Les autorités et secours ne vont pas tarder. Circulez ! Ne gênez pas leur intervention.

La mexicaine balaya du regard les spectateurs, déclenchant quelques messes basses. Ce n’est qu’une minorité qui se plia à sa requête. En soit, ça ne la surprit pas vraiment. Luz se contenta de sortir son portable, composant à la hâte le numéro des urgences, scrutant les corps exsangues des victimes, gémissant de temps à autre comme pour rappeler qu’un soupçon de vie leur restait. Ils semblaient porter des tenues relativement similaire et pourvues de caractéristiques reconnaissables.

* Probablement un gang… ? *

Supposa intimement Luz en portant le téléphone à son oreille, quelques fioritures accrochés à celui-ci se distinguaient. Notamment une sorte de badge brillant, des trucs qu’on donnait aux petits nouveaux pour leur rentrée à la Justice University. Une sorte de signe d’appartenance indirect qui, sans que la mexicaine ne le sache, revenait à se balader avec une cible sur la tête. Du moins pour les yeux du révolutionnaire sur qui elle reporta son attention. S’adressant directement à lui cette-fois. Sur un ton plus désabusé qu'empli de reproche.

- Ce que j’ai dit… ça vaut pour toi aussi. Doublement même… vu… hum, tout ça.

Elle désigna du menton le type encastré dans la voiture. Non pas que les dégâts matériels étaient ce qui la préoccupait le plus. Mais c’était peut-être la représentation la plus directe des dommages collatéraux de cette intervention illégale.

- Barre-toi vite.

Intervention qui n’était d’ailleurs pas forcément terminée… celle-ci impliquant un message tacite que le révolutionnaire voulait faire passer. Message qui méritait peut-être une mise en scène étendue avec cette nouvelle actrice qui s’était mêlée de ce qui la dépassait...
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Luz Sierra
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