Nightmare on heels better than monsters nightmare on heels
Douce est la chaleur caressant ta peau hâlée au petit matin. Par la fenêtre entrouverte, une brise bienvenue a fait danser le rideau léger, faisant passer la lumière sur tes paupières. Pourtant tu ne veux pas te lever, ayant encore failli à garder un travail, tu t'octroies quelques heures de déprime supplémentaire dans le confort de tes coussins et draps.
Le cocon de tissu ne suffit cependant pas à te réconforter, ta perception se fait plus fine à mesure que tes muscles recouvrent leurs fonctions motrices. Tu t'étires longuement, ne prêtant guère attention aux bruits légers que tes sens captent malgré toi. Jusqu'à ce que tu énumères les périodes où Aylin te rend habituellement visite et comprenne qu'elle n'est pas la raison de cette agitation. Dressé sur tes deux mains, un membre en dehors de la couverture, l'autre toujours prisonnier de l'étoffe, tu fixes de tes yeux clairs la porte sans oser bouger.
On t'avait prévenu, tu ne contiens en toi aucun courage lorsqu'il s'agit de ta propre vie, comme destiné à te laisser piétiner jusqu'à ce qu'un jour il soit trop tard pour réaliser toutes les possibilités que tu avais. Tu angoisses et remues en fin de compte, le plus lentement que tu puisses afin de ne pas faire grincer le lit. Le moindre son est amplifié, ton cœur bat la chamade en parvenant enfin à te dégager du matelas.
Une lampe ? Un livre ? Tu n'as rien pour te défendre et tu doutes qu'un sans alter se soit rendu à ton domicile pour un cambriolage basique. Non qu'on t'en veuilles directement, il s'agirait plutôt d'écumer les appartements pour obtenir de précieux biens. Manque de chance, il n'y a rien de valeur ou qui vaille la peine d'être dérobé. Tu espères de tout ton être que ce bourreau se lasse, s'en aille de chez toi. Tout en ayant cette curiosité et cette bonté d’envisager le raisonner. Ta pomme d'Adam roule de haut en bas pour tenter de dénouer l'étau serrant tes mots. Tu inspires profondément et prends un livre, non pour être l'agresseur, mais pour avoir un moyen au moins de faire diversion.
Le pessimisme voguant sous ta carcasse te souhaite une belle mort, Lunettes sur le nez, tu te résignes, ouvrant enfin la porte pour gagner le salon. "Euh… salut ?" ta tête dépasse de l'encadrement du couloir. La pièce balayée de ton azur semble inoccupée, si l'on omet l'ombre trônant sur le parquet qui se réduit à mesure que son propriétaire s'approche…
Feat. : Vash [Trigun]
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